Après un long périple depuis Buenos Aires fin avril, nous sommes arrivés le premier avril à Juanjuí, au Pérou, pour notre deuxième mission avec la coopérative Choba Choba. Après un mois de découvertes, il est temps de vous en dire un peu plus !
D’abord, la traditionnelle carte d’identité du Pérou :
Superficie : 1,28 millions de km2
Capitale : Lima
Monnaie : le Sol péruvien (1 euro = 3,71 soles en ce moment)
Population : 32,2 millions d’habitants
Organisation politique : République présidentielle
Président actuel : Martín Vizcarra
Langues officielles : espagnol, quechua et aymara
On peut diviser le Pérou en trois grandes zones : la costa (la côte pacifique), la selva (la région amazonienne, la forêt tropicale) et la sierra (les montagnes andines). La gastronomie, le style vestimentaire, le climat, etc… sont très différents entre ces trois régions. Le fameux ceviche par exemple (du poisson cru mariné dans du jus de citron) est typique de la costa, alors que la cuisine de la selva est essentiellement à base du triptyque gagnant riz-poulet-bananes, pour notre plus grand bonheur…
En termes de population, le Pérou est une société essentiellement biculturelle, en partie indígena et en partie espagnole. Les Indígenas (que l’on traduirait par "Amérindiens" ou "natifs") représentent 45% de la population. Ce sont les descendants des communautés andines qui vivaient au Pérou avant la colonisation espagnole (Francisco Pizarro débarque au Pérou en 1532). La société péruvienne est très marquée par cette forte présence amérindienne : il existe plus de 1700 communautés autochtones et 13 familles linguistiques.
La communauté la plus importante est celle des Quechuas, dont la langue du même nom a donné certains mots en français : le condor, le lama, le quinoa ou encore la coca !
Puisqu’il est question de vocabulaire, il est temps de vous présenter notre top 10 des mots et expressions indispensables ici :
Chévere : pour qualifier quelque chose ou quelqu’un de super, excellent, en tous cas un qualificatif très positif.
¡Bacán! : super !!
Le juane : une spécialité à base de riz cuit dans une feuille. Les vrais en mangent pour le petit déjeuner !
Les patacones : autre spécialité, des bananes plantains écrasées et frites dans l’huile (plus c’est gras, plus c’est bon)
Le peke-peke : un petit bateau en bois à moteur, qu’on utilise pour se déplacer sur le fleuve (on a essayé de le conduire, et Paul a failli finir ses jours échoué sur un banc de sable)
La hierba Luisa : une sorte de verveine que l’on boit au dîner. La légende raconte même qu’Alexandre préfère désormais cette infusion à son habituel Coca Cola…
La machete : tout est dans le mot, c’est la machette, outil indispensable dans la selva. Nous ne sommes même plus surpris de voir des enfants de 6 ans courir avec ça dans la main.
La cosecha : la récolte. Une fois récoltées, les cabosses de cacao sont ouvertes, et on fait fermenter les grains avant de les faire sécher.
La chacra : la ferme, la parcelle. Vous cherchez quelqu’un ? “Está en su chacra” : il est dans son champ !
L’insula : une grosse fourmi dont la piqûre causerait une douleur similaire à celle d’une balle. Autant vous dire que c’est le cauchemar qui plane au-dessus de nos escapades dans la jungle.
Parlons maintenant de Juanjuí, la petite ville que personne ou presque ne connaît (pas même les Péruviens) et où se situent les bureaux de la coopérative Choba Choba. Vous l’aurez deviné, la ville de Juanjuí est clairement moins excitante que Buenos Aires où nous avions commencé notre voyage.
La vie de ses 54 000 habitants est rythmée par le vacarme des moto-taxis qui sillonnent les rues. Il n’y a rien de vraiment spécial à y faire, si ce n’est goûter tous les fruits exotiques possibles, manger du riz et se faire appeler gringos (les “étrangers”, spécialement des États-Unis) par les locaux.
En fait, Juanjuí est surtout la ville “porte d’entrée “ et dernier point wifi avant de s’enfoncer dans la selva (la forêt tropicale). C’est là que vivent les producteurs de la coopérative, dans les communautés de Pucalpillo et Santa Rosa, à 3 heures de bateau de Juanjuí. Nous y avons effectué plusieurs séjours terrain vraiment mémorables.
Parmi les moments qui dont on se rappellera, citons : les trajets en peke-peke, la dégustation de noix de coco directement cueillies sur l’arbre, les rencontres fortuites avec d’énormes insectes, la découverte du processus de récolte et de fermentation du cacao, les balades dans la jungle à coups de machette, le poulet plumé sous nos yeux pour le déjeuner, et autres réjouissances !
Notre travail sur le business plan pour le biofertilisant de Choba Choba avance bien, on vous fera bientôt un petit récap !
D’ici là, quelques photos à découvrir...
Un abrazo,
Elise, Alexandre, Paul et Juliette
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